
Intervention de M. Aougui NIANDOU Représentant permanent adjoint de la République du Niger auprès des Nations unies a La réunion du Conseil de sécurité des Nations unies sur la situation en Afghanistan (UNAMA)
Je vous remercie, Monsieur le Président,
Permettez-moi tout d’abord de remercier nos briefers, la RSSG Lyons, l’Ambassadeur Djani et Mme Zadran, pour leurs exposés fort édifiants.
Je voudrais également saisir l’occasion pour réitérer notre condamnation des attaques continues sur des cibles civiles en Afghanistan, et présenter nos condoléances aux victimes, à leurs familles et au peuple afghan ; et souhaiter un prompt rétablissement aux blessés.
Monsieur le Président,
Les nombreux appels et les engagements des parties belligérantes pour baisser la violence n’ont pas été suivis d’effets sur le terrain. Nous voudrions encourager toutes les parties prenantes à s’engager à nouveau dans la voix de la non-violence, qui est une condition nécessaire à la réussite des pourparlers intra-afghans en cours.
Concernant ces pourparlers, nous espérons que des progrès tangibles seront réalisés le plus tôt possible et attendons avec impatience le deuxième cycle de discussions qui représente une étape cruciale pour l’avenir de l’Afghanistan.
Monsieur le Président,
Mettre fin à la guerre en Afghanistan nécessiterait bien plus que de simples discussions. En effet, pour assurer une transition complète vers la paix, il est nécessaire d’établir une base solide pour un processus de paix global.
À cet effet, il est essentiel d’inclure les parties prenantes, y compris les divers secteurs de la société civile, les femmes, les jeunes, les minorités et les journalistes. Le Niger est favorable à une telle inclusion, car l’engagement de toutes les parties, avec une place significative à la table des négociations, est une clé de réussite des discussions, et par conséquent d’une paix et d’un développement durables.
Nous devons aider le gouvernement afghan non seulement à promouvoir et à renforcer les droits des femmes et ceux de toutes les composantes de la population, mais aussi à consolider les progrès réalisés au cours des deux dernières décennies, comme le mentionne le secrétaire général dans son rapport.
Monsieur le Président,
Soutenir l’Afghanistan revient également à aider son gouvernement à reformer et à professionnaliser ses forces de défense et de sécurité, à assoir la bonne gouvernance et à établir un consensus national sur les relations futures entre les différents groupes, comme le suggèrent les experts.
Enfin, comme nous le savons tous, la construction d’une paix durable passe toujours par la lutte contre les causes profondes du conflit.
À cet égard, nous voudrions souligner le rôle d’une économie saine et inclusive, mais aussi l’importance de l’engagement de la communauté internationale envers le peuple afghan, notamment pour atténuer les effets dramatiques de la covid-19, et à poursuivre le soutien indispensable à ce pays.
Je vous remercie.