
Déclaration de M. Aougui NIANDOU, Représentant Permanent Adjoint du Niger auprès des Nations Unies au briefing sur les armes chimiques en Syrie
Merci à Madame Izumi Nakamitsu pour son exposé.
Madame la Présidente,
Depuis 2013, de nombreux efforts ont été déployés par les Nations unies pour déterminer les responsabilités, dans les cas d’utilisation d’armes chimiques en Syrie. Il est regrettable de constater que tous ces efforts, qui ont conduit à l’adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 2118, n’ont pas permis d’établir, de manière acceptable pour tous, la responsabilité des atrocités commises.
Ma délégation tient à rappeler qu’il est nécessaire que le Conseil de sécurité fasse preuve d’une réelle unité dans le traitement de ce dossier. Cette unité est indispensable, car du traitement que nous réservons à ce dossier, dépend de la crédibilité de l’OIAC mais aussi celle du Conseil de sécurité, en tant que principal organe investi du mandat d’éliminer les menaces à la paix et à la sécurité internationale.
Nous tenons aussi à noter qu’il est important que les divergences d’opinion entre les membres du Conseil, cèdent la place à une analyse technique des résultats des enquêtes menées, de manière à garantir l’intégrité de la vérification.
A cet égard, ma délégation réitère aux membres du Conseil, d’éviter toute politisation des rapports et de ses conclusions, qui pourraient servir de base à la traduction des auteurs en justice.
En tant qu’État membre de la Convention sur les armes chimiques, le Niger condamne l’utilisation de ces armes, qui constitue une violation du droit international, où que ce soit, par quiconque et en toutes circonstances.
A cet effet, il est important que tous les 19 autres incidents d’utilisation présumée d’armes chimiques en Syrie, reçoivent l’attention nécessaire de la Mission d’enquête (FFM) et de l’Équipe d’identification et d’enquête (IIT) pour plus d’éclaircissement.
Nous appelons à un dialogue continue entre l’OIAC et le gouvernement Syrien pour trouver des réponses aux questions en suspense. Nous restons convaincus que cela aidera à consolider la déclaration initiale de la Syrie et faire avancer les travaux de l’équipe d’évaluation des déclaration (DAT).
Une collaboration renforcée et un dialogue franc entre les experts de l’OIAC et le Gouvernement syrien, contribuerait, à l’atteinte de cet objectif.
En Conclusion, nous réitérons notre appel à une prise en compte par l’OIAC et de ses équipes techniques, des allégations selon lesquelles des groupes terroristes armés en Syrie seraient en possession de produits chimiques,
Ces allégations ne doivent pas être négligées et ma délégation réitère son appel aux Nations Unies pour qu’elles leur accordent une attention nécessaire.
Je vous remercie.