Allocution de Mr Abdou Abarry, Représentant Permanent du Niger auprès des Nations Unies     au briefing Syrie Armes chimiques

Allocution de Mr Abdou Abarry, Représentant Permanent du Niger auprès des Nations Unies au briefing Syrie Armes chimiques

M. Le Président,

A l’entame de mon propos, je voudrais, remercier Monsieur Thomas Markram pour sa présentation.

Nous ne le dirons jamais assez que la résolution définitive de la question des armes chimiques syriennes requiert que les membres du conseil fassent montre d’unité sur la direction et les objectifs des travaux que mène l’OIAC en Syrie. Ce manque de consensus sur la manière de traiter ou d’interpréter les incidents survenus et l’identification définitive de leurs auteurs, constitue un frein à la reddition de compte par les vrais coupables de ces actes, au détriment des victimes qui attendent que justice leur soit rendue.

Cela dit, permettez-moi de souligner les trois points suivants :

Premièrement, tous les incidents d’utilisations d’armes chimiques en Syrie doivent appeler la même attention, et être traités avec la même diligence afin de situer les responsabilités. Les divergences de vues entre les membres du Conseil doivent céder la place à une analyse sereine et technique des résultats des enquêtes menées, afin de garantir l’intégrité de l’OIAC, c’est qui est fondamental pour mon pays.

Ma délégation voudrait réitérer que toute action, autre que celle visant à une pleine mise en œuvre de la résolution 2118, du rapport de l’OIAC et des conclusions qui en sont issues, doit être évitée.

Il est par conséquent crucial pour l’OIAC de continuer à ouvrer pour cet objectif en veillant à bénéficier pleinement de la confiance des Etats membres, à travers la transparence et en privilégiant l’esprit de consensus dans ses délibérations. De même, le Secrétariat technique doit adopter des approches plus inclusives et rigoureuses, pour faire accepter par tous les conclusions de ses travaux.

En deuxième lieu, nous invitons le gouvernement syrien à coopérer davantage avec les équipes de l’OIAC en ce qui concerne la demande d’informations complémentaires sur les points en suspens de la Déclaration initiale (DAT) et dans l’octroi des visas aux experts, de façon à tourner la page controversée de la finalisation du rapport initial.

Par ailleurs, ma délégation salut les efforts du gouvernement syrien tendant à donner plus d’informations par le biais de ses communications continue à travers l’OIAC et le Conseil de sécurité.

En troisième lieu, les allégations selon lesquelles des groupes terroristes armés en Syrie seraient où voudraient être en possession de produits chimiques, et la menace éventuelle d’en faire usage, ne doivent pas être négligées. Ma délégation appelle l’ONU, l’OIAC, et la République Arabe Syrienne à accorder une attention particulière à ces allégations.    

Pour conclure, Le Niger réitère son rejet catégorique de toute utilisation d’armes chimiques pour quelque raison que ce soit et par quelque acteur que ce soit, car de tels actes sont une grave violation du droit international qui ne saurait être, ni tolérée, ni restée impunie.  

 Je vous remercie.