Allocution de M. Abdou ABARRY, Représentant Permanent du Niger auprès des Nations Unies au briefing du Conseil de Sécurité sur l’utilisation  des armes chimiques en Syrie

Allocution de M. Abdou ABARRY, Représentant Permanent du Niger auprès des Nations Unies au briefing du Conseil de Sécurité sur l’utilisation des armes chimiques en Syrie

Merci Madame la Présidente,

Je remercie Madame la Sous-secrétaire General, Izumi Nakamitsu pour son exposé.

Madame la Présidente,

Je voudrais réitérer un fois encore, l’attachement de mon pays au rejet ferme de l’utilisation de toutes les armes non conventionnelles quelles qu’en soit les circonstances.

Nous sommes d’avis que des efforts conjoints et concertés doivent être déployés par tous les États membres, afin de prévenir et de dissuader l’utilisation de ces armes, conformément aux normes internationales, notamment la Convention sur les armes chimiques (CAC) et d’autres traités multilatéraux ou bilatéraux pertinents en la matière.

Ma délégation prend note des efforts continus du Gouvernement syrien pour faire la lumière sur l’usage de ces armes sur son territoire, par le biais de ses communications à travers l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) et le Conseil de sécurité, et sa volonté de continuer à travailler avec le Secrétariat technique, conformément aux dispositions de la convention.

Comme je l’avais dit le mois passé, la Syrie étant également signataire de la Convention sur les Armes Chimiques, mérite d’être accompagnée et soutenue par les autres Etats membres dans le respect de ses obligations.

Ma délégation réitère aux membres du Conseil son appel à éviter toute politisation de ce sujet, et de créer les conditions d’une exploitation sereine et technique des résultats des enquêtes menées. Cela faciliterait sans doute la manifestation de la vérité et donc, la réédition des comptes.

Par ailleurs, l’engagement continu entre le Secrétariat de l’OIAC et le Gouvernement syrien pourrait aider à résoudre la question de la déclaration initiale de la Syrie, et à terme, faire progresser les travaux de l’équipe d’évaluation des déclarations (DAT), conformément à la convention sur les armes chimiques, à la décision EC-M-33/DEC.1 et à la résolution 2118 (2013) du Conseil de sécurité.

Ma délégation se réjouit d’ores et déjà de voir dans le rapport du Secrétaire General que le 23eme cycle de consultations qui a eu lieu à Damas entre la DAT et les autorités Syriennes fut fructueux. Cette collaboration pourrait non seulement aider à résoudre la question de la déclaration initiale, mais aussi, faire avancer les travaux des FFM et IIT.

Madame la Présidente,

Comme nous l’avons rappelé à plusieurs reprises, il faut nécessairement accorder toute l’attention que requièrent les allégations faisant cas de groupes terroristes armés en Syrie qui détiendraient des produits chimiques pouvant servir dans des attaques.Ma délégation réitère également le même appel aux Nations Unies et au Secrétariat de l’OIAC face au danger potentiel, de cet état de fait si ces informations étaient confirmées.

Pour conclure, ma délégation réitère son soutien à l’OIAC qui est essentielle dans le programme de désarmement des Nations Unies et dont la contribution a conduit à la quasi-élimination d’armes chimiques déclarées par les Etats qui les détenaient.

En outre, la composition de toute équipe devant investiguer sur tous les incidents répertoriés, doivent être inclusives et participatives pour éviter que les conclusions ne soient contestées. 

Nous espérons voir une reprise complète du déploiement des missions de l’OIAC en Syrie, une fois que les mesures de restriction prises en raison de la pandémie de COVID-19 seront levées.

Je vous remercie.