
Débat virtuel du Conseil de Sécurité: Le Niger invite le Golfe persique à se doter d’un mécanisme inclusif de coopération et de règlement des différends, à travers le dialogue
Le Ministre des Affaires Étrangères, de la Coopération, de l’Intégration Africaine et des Nigériens à l’Extérieur, SEM Kalla Ankourao a assisté aujourd’hui à un Débat virtuel du Conseil de Sécurité sur le thème : « Maintien de la paix et de la sécurité internationale : examen global de la situation dans la région du Golfe persique « .
Dans l’allocution qu’il a prononcée en cette occasion, il a rappelé que « la paix et la stabilité dans le Golfe persique sont d’une importance vitale pour le Moyen-Orient et pour le monde entier en raison de ses enjeux pour beaucoup de nos pays, qui, à un titre ou à un autre, entretiennent des relations particulières avec cette région. En effet, cette région se distingue par la diversité de ses atouts, qui sont aussi des facteurs générant de nombreuses contraintes qui déstabilisent parfois certains pays et qui compromettent les chances de paix durable pour leurs peuples. Ces peuples, héritiers de grandes civilisations millénaires et prestigieuses, constituent une mosaïque qui met en évidence la richesse, dans les sens du terme, dont cette région est porteuse ».
C’est pourquoi a-t-il indiqué que le Niger participe à cette rencontre avec le plus grand intérêt et la grande attention. En effet, pour le Ministre Kalla Ankourao, « Le Niger se sent véritablement concerné par cette région qui constitue aujourd’hui notre centre d’intérêt et pour laquelle nous avons toujours souhaité une paix durable parce que nous sommes convaincus que celle-ci participerait de la paix globale, tant voulue par la communauté internationale.
Le souhait du Niger est que ce débat contribue à des solutions concrètes aux nombreux défis auxquels fait face cette région ».
Après avoir déploré que « L’instabilité et les tensions persistantes dans le Golfe arabo-persique ont rendu le vivre-ensemble et le développement socio-économique complexe et difficile. Trop de morts et de familles éplorées par la guerre et les déplacements forcés. Il est temps et grand temps d’y mettre fin », le chef de la diplomatie nigérienne a affirmé qu’ « Aujourd’hui, la communauté internationale dispose de moyens à même de l’aider à sortir de cette situation qui n’a que trop duré. Nous ne sommes pas là pour faire le procès des intérêts en présence mais il est indispensable que chacun de nous s’investisse véritablement dans la recherche d’une paix durable dans cette région ».
S’agissant du conflit israélo-palestinien, le Ministre Ankourao réaffirme que « Ma délégation demeure convaincue que ni Israël, ni les Palestiniens ne peuvent, à terme et de manière durable, réaliser leurs aspirations légitimes de sécurité pour l’un et de la création d’un État indépendant et viable pour l’autre, sans une solution négociée sur la base des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des nations Unies ».
Il en est de même, pour les conflits en Syrie et au Yémen, pour qui la délégation nigérienne, reste persuadée qu’il ne peut y avoir de solution militaire à ces crises.
Il a appelé « la communauté internationale et, les Nations Unies en particulier, à ne ménager aucun effort dans l’accompagnement de ces processus de paix et la recherche de solutions aux défis humanitaires particulièrement dans le contexte actuel du Covid-19 ».
Concernant, l’Accord sur le Nucléaire Iranien de 2015, entériné à l’unanimité par le Conseil de sécurité des Nations unies dans sa résolution 2231, le Niger reste considère que cette résolution reste le cadre juridique international adéquat pour le règlement de ce différend. Nous encourageons de ce fait toutes les parties à rester attachées à sa mise en œuvre intégrale et à agir dans un esprit de responsabilité et conformément aux normes du multilatéralisme ».
En conclusion, le Ministre Kalla Ankourao a souligné que « Le Niger estime également qu’il est aussi nécessaire que le Golfe persique se dote d’un mécanisme inclusif de coopération et de règlement des différends, à même de prévenir et de gérer les conflits entre les puissances régionales, à travers le dialogue et avec l’appui des organisations régionales et internationales notamment la Ligue des États arabes, l’Organisation de la Coopération Islamique et les Nations Unis ».
Source: Cellule de la communication du Conseil de Securite/Niger